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Serpent de mer, marronnier, saugrenuterie ? de Pierre Humbert

Serpent de mer, marronnier, saugrenuterie ?

L’investiture du nouveau grand chef n’était pas encore terminée, hier, qu’une question venait tarauder les quelques neurones des pipeules.
En effet se pose l’épineux problème de la dénomination a attribuer à sa compagne. Sa prédécesseure ( on dit ainsi au Quebec…) s’est fort bien accomodée de l’étasunien « Première Dame », terme sur lequel j’avais déjà « élucubré » , et que je trouve toujours aussi sot que grenu, malgré quelques mois de plus supposés me conduire à la sagesse.
Il n’y a pas eu d’études, dans les universités, aucune commission n’a été créée pour définir une fois pour toute l’expression consacrée à définir, malgré l’importance cruciale, que dis-je, pharaonique, universelle voire bobo parisienne de la chose .
Pourtant, tout un chacun sait qu’une commission est une opération rentable, voire juteuse ( pour les commis, pas pour le Trésor Public, bien sûr..). Et le même tout un chacun voudrait bien en faire partie . Parce qu’il a des idées, évidemment, qu’aviez vous cru?
Avec un bon sens qui l’honore et augure bien de la suite des opérations, l’intéressée a déclaré que ce « Première Dame » ne lui plaisait pas.
Bravo, Madame !
Cette appellation est d’autant plus disons… bestiasse que, si on regarde un peu, on s’aperçoit que, dans l’ordre, l’intérim du Président de la République est assuré, chez nous, par le Président du Sénat, Madame l’épouse ( ou Madame la Compagne, ou Monsieur le Mari ou le Compagnon ) du (de la) président(e) du Sénat deviendrait ipso facto 2ème Dame (ou 2ème …Monsieur(?) du pays.
En cas de carence de ce dernier, c’est l’ensemble du Gouvernement qui assume cette transition. J’imagine avec délectation la foire d’empoigne, les discussions d’apothicaires et les querelles d’allemands qui vont réjouir les lambris de l’Assemblée quand il faudra établir l’ordre hierarchique des épouses et époux.
Sans parler des célibataires, qui, parité équitable oblige, vont aussi avoir droit , ou tout au moins demander ( exiger?) une appellation aussi honorifique ou tout au moins en donnant l’imression. En Brittanie, l’époux de la Reine est joliment appelé Prince Consort.
Je doute fort que, chez nous, ce titre ait une chance d’être choisi. En effet, en raison de notre incurable propension à l’ironie, la contrepèterie, le jeu de mot ou le calembour et même, pour faire intello, l’hypallage hugolien, le Prince Consort serait vite devenu le Prince qu’on sort , où, pire (quoi que…), le Prince con sort…..
En tant que citoyen bénéficiant de la liberté, et de l’égalité préconisée par la devise de notre République, je propose, pour répondre à l’invitation de Madame Valérie Trierweiler, et vous prouver la constance de mes choix, d’utiliser la formule que j’avais proposée :
« Madame l’Epouse du Président de la République  »
Ça a une autre gueule, non ? 
Mais là encore, ce n’est que mon avis.